Maintien en en détention de Gaël Roblin

 

PARIS (AFP) - La cour d'appel de Paris a confirmé jeudi le maintien en détention de Gaël Roblin, porte-parole du mouvement indépendantiste breton Emgann, écroué depuis plus de deux ans dans l'enquête sur l'attentat de Quévert (Côtes-d'Armor).
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a suivi les réquisitions du parquet général qui a demandé jeudi midi lors d'une audience publique la confirmation du refus de mise en liberté décidée par un juge des libertés et de la détention (JLD) le 29 juillet.
Gaël Roblin est poursuivi pour une tentative d'attentat et deux attentats dont celui visant le McDonald's de Quévert, le 19 avril 2000, qui avait coûté la vie à une employée, Laurence Turbec, 28 ans.
Le juge d'instruction antiterroriste Gilbert Thiel a notifié le 12 juillet la fin de son enquête à l'ensemble des personnes mises en examen -11 au total dont Gaël Roblin- pour quarante attentats ou tentatives d'attentats perpétrés entre 1993 et 2000 en Bretagne, revendiqués par ou attribués à l'Armée révolutionnaire bretonne (ARB).
Une vingtaine de militants du mouvement Emgann (gauche indépendantiste bretonne), présents jeudi midi dans la salle d'audience, avaient bruyamment manifesté leur soutien à Gaël Roblin, déployant un drapeau breton, scandant "Justice française, justice d'occupation" et dispersant des boules puantes à la sortie de l'audience.
L'avocat de Gaël Roblin, Me Gérard Tcholakian, a rappelé à l'audience que le parquet de Paris avait à deux reprises estimé devant le JLD que les éléments permettant de retenir une incrimination criminelle à l'encontre de Gaël Roblin étaient insuffisants dans le dossier et que la durée maximale de détention provisoire devait en conséquence être celle applicable à un délit, soit deux ans.
L'avocat général pour sa part a estimé qu'il n'était pas tenu par la position du parquet de Paris et demandé la confirmation de la décision de refus de mise en liberté.
"Je suis incarcéré depuis 25 mois pour un attentat que j'ai violemment condamné. Il est clair que je suis maintenu en détention pour mes opinions (...) et pas pour ce que j'ai fait dans ce dossier", avait déclaré Gaël Roblin à la fin de l'audience.
Par ailleurs, la cour de cassation a rejeté mercredi un pourvoi en cassation de Gaël Roblin concernant une précédente décision en date du 21 mai de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris qui avait ordonné son maintien en détention.


photo et article sur le site du Figaro : http://www.lefigaro.fr/perm/afp/fra/020822155750.9kz3ik4m.html