Manifestation du 30 novembre 2002 à Quimper

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Manifestation à Quimper pour la libération des détenus bretons - AFP

250 manifestants à Quimper pour les "prisonniers politiques" - Ouest France

Appel

Manifestation à Quimper pour la libération des détenus bretons

QUIMPER, 30 nov. (AFP) - Quelque 250 personnes, selon la gendarmerie ont manifesté samedi à Quimper (Finistère) pour la libération de six militants bretons en détention provisoire dans le cadre de l’enquête sur plusieurs attentats ou tentatives perpétrés entre 1993 et 2000 en Bretagne.

La manifestation était organisée par le mouvement Emgann (gauche indépendantiste) et la Coordination anti-répressive de Bretagne (CARB).

Fait rare, l’Union démocratique bretonne (UDB, gauche autonomiste) s’est officiellement associée à la manifestation.

Les manifestants, qui ont scandé notamment « et 1, et 2, et 3 ans de détention, c’est la justice d’exception » ont défilé derrière six hommes déguisés en bagnards, a constaté l’AFP.

Six militants indépendantistes bretons sont actuellement incarcérés dans différentes maisons d’arrêt d’île de France. Le plus ancien détenu, Alain Solé, qui a purgé trois ans et deux mois de détention provisoire, devrait savoir mardi si la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris fait droit à sa demande de remise en liberté.

Le juge d’instruction Gilbert Thiel a ordonné fin octobre le renvoi aux assises de 11 militants indépendantistes bretons, dont 5 ont été remis en liberté, poursuivis après 17 attentats perpétrés en Bretagne entre 1993 et 2000, dont celui contre le Mc Donald’s de Quévert (Côtes-d’Armor) qui avait coûté la vie à une employée.

Bfa/phb

250 manifestants à Quimper pour les "prisonniers politiques"

Près de 250 personnes ont manifesté, samedi, dans les rues de Quimper pour réclamer la libération des "prisonniers politiques bretons." Six personnes sont actuellement incarcérés. Le plus ancien, Alain Solé, est en prison depuis trois ans et deux mois. Les autres, depuis deux ans et sept mois.

"C'est inadmissible, affirme Michel Herjean du Secours breton. Ce n'est plus de la détention provisoire. Ils sont en train d'effectuer une peine avant d'être jugés. C'est très dur à accepter pour les familles. Aujourd'hui, aucun fait métariel ne justifie cette détention abusive."

Pour le président de la Carb (coordination antirépressive de Bretagne), Claude Le Duigou, "cela n'est pas conforme à la cour européenne des droits de l'Homme. Il faut les libérer et les juger."

Tous ces prisonniers sont mis en cause dans différents attentats et notamment celui de Quévert qui a coûté la vie à une personne. "Cet attentat est tragique parce qu'il a tué, magique car il a permis aux autorités de "nettoyer" le milieu breton et mystérieux. Beaucoup de questions restent en suspens. Des éléments de l'enquête ont été ignorés. Qu'est-ce que cela cache?"

Le cortège, qui s'est rassemblé à 15 h place de la Résistance, a emprunté les quais pour rejoindre le centre-ville. Une centaine de CRS étaient mobilisés pour protéger les alentours de la préfecture.

Ouest-France, page Finistère, dimanche 1er décembre 2002

Manifestation pour les prisonniers politiques Bretons

Samedi 30 novembre à Kemper
RDV 15H place de la résistance (en face de la préfecture)

 

Depuis octobre 2002, l'un des six prisonniers politiques bretons, a entamé sa 4ème année de détention "provisoire". Aucun d¹eux n'a été jugé! Sont-ils déjà condamnés sans procès? A eux tous, ces prisonniers d'opinion ont effectué plus de 14 années de provisoire, sans perspective d¹un procès rapide.

Leurs familles et avocats doivent éffectuer des centaines de kilomètres pour les voir, ce qui occasionne des frais immenses. La France est régulièrement épinglée par la Cour Européenne des Droits de l'Homme pour procédure trop longue. Déjà plus de 50 fois depuis début janvier 2002. C'est un scandale, dans un Etat qui s''est auto-proclamé "patrie des droits de l'homme". La France donneuse de leçon bafoue impunément le droit international. Il est vrai que son président à lui seul est un cas remarquable quant  à la conception que se fait cet état de la justice. La délinquance en col blanc a encore de belles heures devant elle. Nous ne pouvons accépter cette situation plus longtemps, ç'est  pourquoi la Coordination Anti Répressive de Bretagne invite cordialement toutes les personnes que l'injustice dégoûte, à venir participer à une manifestation pour dénoncer la situation des prisonniers politiques Bretons, et exiger la fin des juridictions d'exception ainsi que la suppression des lois sécuritaires. Rendez vous tous place de la Résistance à Kemper dés 15h le samedi 30 novembre 2002.

Quelle que soit notre opinion sur la pertinence de leurs choix politiques, il nous semble inacceptable que des personnes soient privées de liberté en raison de leurs idées

 

Au 23/11 les signataires de l’appel à manifester sont :
Argad ar Yaouankiz, Bemdez, CBIL (Coordination pour une Bretagne Indépendante et Libertaire), CNT 29(Confédération Nationale du Travail), Collectif Breton pour la Démocratie et les Droits de l’Homme (ex Appel de Carhaix), Emgann-MGI, Marche des Libertés Bretonnes, Reuz er Vro, SLB (Sindikad Labourerien Breizh), UDB Kemper (Union Démocratique Bretonne)

Des jeunes sonneurs du Bagad Kemper devraient venir.