Vannes. Prisonniers bretons : les militants exigent le « retour à la maison »

 

VANNES (56). Aux cris de « Marylise en prison, les prisonniers bretons à la maison » une poignée de militants de la Coordination anti-répressive de Bretagne a défilé, hier matin les rues de Vannes. Une piqûre de rappel, dans un dossier récurrent, qui dure depuis plus de deux ans.

Hier matin, vêtus de longues robes de « Pères Noël en grève », une poignée de militants a défilé dans les rues de Vannes pour réclamer notamment le statut de « prisonniers politiques » pour huit détenus bretons. (Photo E.J.) (cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Ils ont été incarcérés dans le cadre des enquêtes sur les événements de Plévin ou de Quévert (22). « Depuis, les huit prisonniers politiques bretons croupissent dans les prisons parisiennes, à 500 km de leurs proches » rappelle l'un des manifestants, membre du comité vannetais de la Coordination anti-répressive de Bretagne.

« Pères Noël en grève »

« Certains des prisonniers s'apprêtent à passer leur troisième Noël en prison, sans avoir été jugés. Ils sont, de plus, détenus dans des conditions inacceptables, trois d'entre eux étant gravement malades et ne bénéficiant pas de soins adéquats. Pour toutes ces raisons, nous avions invité partis politiques et élus vannetais à venir défiler derrière nos « Pères Noël en grève », mais la plupart ne sont pas venus » se désole un militant.

« Prisonniers politiques »

Des défections qui n'auront pas empêché les manifestants d'organiser une belle pagaille dans les rues de la préfecture du Morbihan. Dès le milieu de matinée, scandant leurs slogans en breton et en français, ils ont investi le perron de la mairie, puis les chaussées des rues commerçantes pour distribuer leurs tracts aux passants. « Nous réclamons le statut de prisonniers politiques, qui prévoit le rapprochement des détenus dans des établissements de Bretagne, mais aussi leur droit à l'expression dans la langue régionale face aux juges » martèle un militant. Qui, malgré la faible mobilisation des troupes, ne semblait pas prêt à désarmer : « La ligue européenne des droits de l'homme vient de condamner la France pour le traitement qu'elle réserve à nos prisonniers » rappelait-il.

Le Télégramme - 23/12/2001

Elisabeth Jard

Hier matin, vêtus de longues robes de « Pères Noël en grève », une poignée de militants a défilé dans les rues de Vannes pour réclamer notamment le statut de « prisonniers politiques » pour huit détenus bretons. (Photo E.J.)

Devant le palais des arts...

 

 

...et devant la préfecture