40 bâtiments officiels enchaînés, le FLPPB revendique

Communiqué du FLPPB

Communiqué de l'AFP

Front pour la Libération des Prisonniers Politiques Bretons

 

Moi, Jacques Chirac, j'affirme avoir enchaîné seul ou avec Yves Duteil 40 bâtiments officiels en Bretagne symboles de l’administration ou de la répression française dans ce pays (liste en annexe).

Ces enchaînages ont été perpétrés dans la nuit du 26 au 27 octobre 2001.

Cette opération a eu lieu, et ce n’est nullement un hasard, à l’approche de la venue de Lionel Jospin en Bretagne. Mon but est que ce dernier comprenne enfin que LA LIBERATION DES PRISONNIERS POLITIQUES BRETONS est une urgence absolue ! A l’heure où cette mante religieuse triste de Lionel Jospin,  menteur patenté et multi-récidiviste, chef de l’exécutif français et dirigeant réel d’un parti, le Parti Socialiste, qui rivalise de cynisme et de mépris en matière judiciaire (récentes relaxes de Strauss Khann où le parquet a réussi le tour de force de s’autocensurer, condamnation bizarrement allégée de Bernardini, etc…) ose prétendre que moi Jacquo président de ma République à moi j'aurais été déclaré par la plus haute instance judiciaire française officiellement au dessus des lois de manière abusive, à l'heure où un député français soupçonné de viol est protégé de la prison grâce à son immunité parlementaire, à l'heure où l'état français vend des armes à la moitié de la planète afin qu'elle trucide l'autre moitié, nous entendons, Yves bobonne et moi, dénoncer par cette action la différence de traitement incroyable qui peut exister entre les personnes sus-nommées et les 8 prisonniers politiques bretons.

D'autres part par ce geste nous dénonçons LE MEPRIS DU DROIT DES FAMILLES savamment mis en oeuvre par les plus hautes instances politiques et judiciaires françaises (au regard des vexations subies par une fille de détenu politique qui n'a pu voir son père durant plusieurs mois alors que le présumé trafiquant d'armes-marchand de mort Jean-Christophe Mitterrand, le fils de l'autre, a pu recevoir la visite de sa mère après quelques jours ou le curieux pouvoir donné aux juges dit "anti-terroristes" d'emprisonner des personnes présumées innocentes loin de leurs proches en région parisienne, par exemple). 

Nous dénonçons également LE SORT INHUMAIN RESERVE AUX PRISONNIERS POLITIQUES MALADES ALAIN SOLE, PASKAL LAIZE ET GERARD BERNARD qui, faute de soins appropriés, resteront, pour certains, handicapés à vie. A ce triste constat peut également s'ajouter  la mésaventure survenue à une personne âgée qui a dû subir à 80 ans une éprouvante garde à vue sous le simple prétexte qu'elle est la grand-mère d'un prisonnier politique breton. Les cow-boys de la Direction Nationale Anti-Terroriste (DNAT) ne le savent peut-être pas mais dans notre pays, la Bretagne, le respect des personnes âgées est une valeur essentielle !

A cette longue litanie d'exactions et d'injustices, nous dénonçons également avec la plus grande force la véritable provocation qu'a été l'arrestation récente de JERÔME BOUTHIER, militant politique et culturel breton connu de tous pour son humanisme et sa non-violence.

L'Etat français semble croire qu'il peut impunément jouer avec les nerfs des bretons et le chagrin des familles, nous nous chargerons dans les mois à venir de lui rappeller QU'IL EST AVANT TOUT UNE ADMINISTRATION ILLEGALE ET UNE FORCE D'OCCUPATION EN BRETAGNE.

Pour ce faire moi, Jacques Chirac, chef du Front pour la Libération des Prisonniers Politiques Bretons, affirme pouvoir disposer des moyens suffisants en homme en Bretagne et en Corrèze pour être en mesure de faire savoir aux hommes politiques (à l'exception de Monsieur Jacques C.) qui vont se succéder en Bretagne à l'occasion de la campagne pour les prochaines élections présidentielles françaises quels sont les dossiers urgents pour l'avenir du peuple breton, dossiers que la France n'ose toujours pas aborder en profondeur.

Aux habituels manipulateurs et larbins dociles de l'état français et de la pensée unique qui ne manqueront pas de pousser opportunement des cris d'indignation au sujet de ces pauvres et innocents lieux publics enchaînés, je répond par avance que d'une part je les emmerde car je bénéficie désormais de l'immunité totale et que d'autres part cet acte symbolique n'a aucune commune mesure avec les interpellations sauvages à 6h du matin devant des enfants terrorisés, avec les sacages systématiques de maison perpétrés par la police française, avec les heures d'interrogatoire et de pressions psychologiques, avec les déportations à Paris de bretons présumés innocents, avec les détentions préventives de 2 ans pourtant déclarées illégales et condamnées officiellement par la communauté européenne, avec le désespoir de certains prisonniers politiques tels que Alain Solé qui a tenté il y a quelques mois de mettre fin à ses jours.

Le FLPPB fait partie d'une organisation bretonne de jeunesse rejetant toute forme de discrimination raciale, sexuelle, ethnique ou linguistique ce qui implique que cette dernière luttera également contre certaines organisations d'extrême-droite pseudo-bretonnes dont il apparaît clairement, selon nos informations, qu'elles sont directement manipulées et financées par certains services français.

Le FLPPB s'appliquera à n'utiliser que des moyens de résistance populaire ne METTANT EN OEUVRE AUCUN MOYEN DIT "TERRORISTE".

Pour le FLPPB

Jacques Chirac

********************************

1.Pipriac (35) -Gendarmerie-
2.Bain-de-Bretagne (35) -Gendarmerie-
3.Grand-Fougeray (35) -Gendarmerie-
4.Redon (35) -Gendarmerie-
5.Redon (35) -Sous-préfecture-
6.Redon (35) -Police municipale-
7.Maure-de-Bretagne (35) -Gendarmerie-
8.Rennes (35) -Préfecture-
9.Rennes (35) -Police judiciaire-
10.Rennes (35) -Mairie-
11.Rennes (35) -Local du parti socialiste-
12.Pacé (35) -Gendarmerie-
13.Saint-Malo (35) -Gendarmerie-
14.Saint-Malo (35) -Tribunal-
15.Saint-Malo (35) -Sous préfecture-
16.Cancale (35) -Gendarmerie-
17.Châteauneuf (35) -Gendarmerie-
18.La Gacilly (56) -Gendarmerie-
19.Guer (56) -Gendarmerie-
20.Nantes (44) -Préfecture-
21.Nantes (44) -Police Judiciaire-
22.Nantes (44) -Local du parti socialiste-
23.Nantes (44) -Gendarmerie-
24.Nantes (44) -Mairie-
25.Nantes (44) -Caserne de l'armée de Terre française-
26.Saint-Herblain (44) -Commissariat-
27.Ancenis (44) -Gendarmerie-
28.Ancenis (44) -Sous préfecture-
29.Nozay (44) -Gendarmerie-
30.Nort-sur-erdre (44) -Gendarmerie-
31.Valette (44) -Gendarmerie-
32.Clisson (44) -Gendarmerie-
33.Bouaye (44) -Gendarmerie-
34.Sainte-Pazane (44) -Gendarmerie-
35.Le Pelerin (44) -Gendarmerie-
36.Rezé (44) -Gendarmerie-
37.Vertou (44) -Gendarmerie-
38.Aigrefeuille (44) -Gendarmerie-
39.Châteaubriant (44) -Sous préfecture-
40.Marseille (13) -Police judiciaire-

Des militants bretons "enchaînent" des bâtiments officiels

RENNES, 27 oct (AFP) - Des militants bretons ont "enchaîné" dans la nuit de vendredi à samedi plusieurs gendarmeries de la région pour protester contre le maintien en détention provisoire de huit indépendantistes, a-t-on appris de sources concordantes.

Les portails ou portillons de huit bâtiments de gendarmerie en Loire-Atlantique, huit en Ille-et-Vilaine et deux dans le Morbihan ont été retrouvés samedi matin recouverts de chaînettes et de petits cadenas, ont indiqué à l'AFP des gendarmes.

Cette action, soutenue par la Coordination antirépressive de Bretagne (CARB) et le mouvement Emgann (gauche indépendantiste), a été revendiquée, dans un communiqué transmis à l'AFP, par un mystérieux "Front pour la libération des prisonniers politiques bretons" (FLPPB).

Sous la signature d'un certain "Jacques Chirac", le FLPPB indique avoir organisé cet "acte symbolique" à l'approche de la visite du Premier ministre Lionel Jospin lundi à Rennes (Ille-et-Vilaine).

Le FLPPB assure avoir enchaîné en tout "40 bâtiments officiels", dont plusieurs préfectures, sous-préfectures, gendarmeries et hôtels de police.

Il y a trois semaines, à l'appel de la CARB, des militants avaient procédé de même sur 19 brigades de gendarmerie des Côtes-d'Armor.

Huit militants indépendantistes bretons sont actuellement incarcérés dans la région parisienne dans le cadre des enquêtes sur le vol d'explosifs de Plévin (Côtes-d'Armor) en septembre 1999 et l'attentat du McDonald's de Quévert, dans le même département, qui avait fait une victime en avril 2000.

 

27/10/01 13:43