La CARB, Coordination Anti-Répressive de Bretagne, est la réunion des
comités anti-répression qui sont nés suites aux vagues d’interpellations
survenues en Bretagne depuis le 30 septembre 1999. Des comités existent
dans plusieurs villes de Bretagne, en Occitanie et aussi en région
parisienne.
Ces interpellations, survenues de 1999 à 2001, ont abouti à 16 mises en
examen (avec abandon des poursuites contre une personne en janvier 2004)
pour infractions aux lois « anti-terroristes » et à plusieurs mises en
examen pour des violences dont auraient été victimes des policiers à
Nantes (Loire-Atlantique) le 30 avril 2000. Sur les 16 personnes mises
en examen dans différentes affaires de « terrorisme », une dizaine ont
passé plusieurs mois et même plusieurs années en détention dite «
provisoire », certaines d’entre elles ont subi les manques de soins du
système pénitentiaire français. L’une a vu la mort de très près, une
autre ne marchera plus jamais normalement….
Les arrestations et interpellations des personnes, qu’elles aient été
mises en examen ou non, se sont souvent effectuées de manière
particulièrement brutale. Un homme gravement malade a failli mourir en
garde à vue. Systématiquement, les ordinateurs et les téléphones
portables ont été saisis. Dans quelques rares cas, ces matériels ont été
rendus après un délai supérieur à un an.
C’est ainsi que, par exemple, le fonctionnement d’un mensuel en langue
bretonne et de plusieurs associations a été délibérément sérieusement
perturbé, que des personnes ont été inquiétées au sein de leur
entreprise, l’une d’elles a été licenciée, suite aux pressions de la
police.
De même, une journaliste professionnelle s’est fait saisir tout son
matériel professionnel tandis qu’un syndicaliste a constaté la saisie de
son matériel syndical et la destruction hargneuse de documents
syndicaux.
L’ancien ministre français de l’Intérieur, l’ancienne ministre française
de la Justice et plusieurs policiers ont manifestement violé la
présomption d’innocence des personnes arrêtées, y compris celle de
personnes finalement mises hors de cause, et ce avec la complicité des
médias aux ordres, dont des media appartenant à l’Etat français.
Les proches des prisonniers et les avocats ont du (et doivent toujours)
subir des déplacement coûteux et éprouvants. Et ce sans parler des
dangers encourus lors de ces longs voyages, éprouvants à tous points de
vue.
Face à tout cela, la Coordination s’est structurée pour lutter contre la
répression. Elle est dotée d’un bureau de trois membres, dont un
porte-parole. Elle travaille en relation avec « Skoazell Vreizh »
(Comité de soutien aux familles des détenus politiques bretons),
l’association « Dorn ha Dorn » et le Collectif de Femmes crée suite aux
violentes rafles de juin 2000.
Ce site internet, crée en septembre 2000 vous permettra de découvrir la
face cachée de la patrie auto-proclamée des Droits de l’Homme et vous
incitera peut-être à participer, d’une façon ou d’une autre, à la lutte
contre la répression. |