Condamnation des sept communistes et antifascistes espagnols de Paris


La Cour d’Appel de Paris vient de condamner les 5 militants et dirigeants du PCE(r), plus les 2 militants des GRAPO. En choisissant « l’égalitarisme » elle a infligé 8 ans à chacun ! Sauf pour Rosario Llobregat Moreno qui a été confirmée à 3 ans et qui est sortie de prison depuis peu. En faisant mine de « modération », on a réduit d’un petit rien les peines maximales infligées en premier degré (rappelons que 10 ans c’est la maximale prévue pour cette inculpation, « association de malfaiteurs à finalité terroriste »), tout en relevant à un camarade (qui est passé de 6 ans à 8), on a confirmé la condamnation dans sa substance juridique et surtout confirmé des peines qui restent lourdes ! Par rapport aux « preuves » existantes et par rapport à l’acte de répression politique d’un parti communiste. Et encore par rapport au fait que ces camarades sont en plus condamnEs à l’extradition, qu’ils risquent concrètement de passer ensuite ?a une autre longue période de détention en Espagne.

Personne n’avait grandes illusions : depuis le départ c’est évident le caractère très politique et même stratégique de ce procès. L’Espagne et la France, pays impérialistes de premier ordre, sont engagés dans la « guerre infinie contre les peuples et le prolétariat ». Ils sont engagés dans cette escalade répressive qui fait rage et dont la cible principale ce sont les expressions politiques et idéologiques de notre classe. On vise le prolétariat européen en le frappant dans ses tentatives de se constituer en force politique, de constituer les instruments essentiels pour avancer dans la perspective révolutionnaire, pour résister à la machine de destruction sociale de l’impérialisme.

Nous réitérons notre pleine solidarité à ces camarades et faisons appel à toutes les forces de classe pour faire front face aux prochains actes répressifs, dont leur extraditions.

Paris, le 1er mai 2004 Secours Rouge