Rapprochement familial pour les détenus : l’UDB dénonce le chœur des hypocrites

 

    L’Union démocratique bretonne (UDB) est scandalisée par l’exploitation politicienne à laquelle se sont livré plusieurs candidats déclarés ou putatifs à l’Elysée ou à Matignon en réaction aux déclarations récentes du gouvernement en faveur de la création d’un centre de détention en Corse. Dans le contexte international actuel, ceux qui escomptent tirer un avantage électoral en jouant sur les peurs collectives doivent être combattus.

    En quoi le fait de permettre à un prisonnier d’origine corse, comme à tout autre prisonnier, de recevoir régulièrement la visite de sa famille serait-il attentatoire aux lois de la République?

    L’UDB tient à rappeler aux donneurs de leçons républicaines qu’il est un principe fondamental en démocratie : la peine d’emprisonnement, quand peine il y a, ne saurait se doubler d’une peine d’isolement pour le condamné. En outre, la peine d’emprisonnement ne saurait impliquer la famille du condamné en interdisant de facto à des enfants de visiter leur père ou leur mère, frais de voyage et d’hébergement obligent.

    Pour sa part, l’UDB considère que toute personne mise en examen, quel qu’en soit le motif, a droit à un procès dans des délais raisonnables et que toute personne condamnée a droit aux visites de sa famille. Accessoirement, l’UDB rappelle que c’est aussi l’opinion de la Cour européenne des droits de l’homme…

    Par ailleurs, l’amélioration des conditions de travail et la sécurité des personnels pénitentiaires est un objectif important auquel les pouvoirs publics doivent s’atteler, mais il ne fait aucun doute qu’il ne sera jamais atteint en privant les détenus des liens affectifs qui les relient au monde extérieur.

 

Christian GUYONVARC’H

Porte-parole

le 30 octobre 2001