Les droits de l’Homme doivent s’appliquer aux détenus bretons

 

Depuis octobre 1999 pour les uns, depuis mai 2000 pour les autres, des militants bretons sont emprisonnés en région parisienne. D’autres ont fait l’objet de libérations après plusieurs mois de détention.

Aucun, c’est une certitude, n’est soupçonné d’être parmi les auteurs de l’attentat meurtrier de Quévert.

Frankiz Breizh, on le sait, n’a aucune compréhension pour l’action clandestine en Bretagne, n’a aucune faiblesse vis-à-vis de ceux qui maintiennent une difficile position d’équilibriste politique envers ces pratiques. Non seulement elles nous paraissent moralement condamnables, mais, de plus, elles sont de toute évidence contre productives.

C’est au nom des droits de l’homme que nous nous associons aux demandes de libération des prisonniers bretons. Alors que, selon les avocats, les dossiers sont très ténus, le maintien en prison, loin du Pays et des familles est une mesure d’exception. Elle ne serait plus appliquée pour des faits de droit commun bien plus graves que ce qui leur est reproché. Contrairement aux politiques judiciaires proclamées par Marylise Lebranchu, la détention provisoire semble ici employée comme un moyen de pression à leur égard.

Et seul le caractère politique de leur détention, que le gouvernement ne veut pourtant pas admettre, semble justifier un régime si dur et si exceptionnel.

 

Paru dans « Les Bonnets Rouges », journal des élus Frankiz Breizh  du pays de Brest, numéro 17, juillet 2001.