Un député a rendu visite à Alain Solé
Utilisant la possibilité
que lui offrent les lois françaises, le député U.M.P. du Finistère Christian
Ménard a rencontré, à la maison d’arrêt de Nanterre, située Avenue de la Commune
de Paris, le prisonnier politique breton Alain Solé, en détention « provisoire »
depuis début octobre 1999.
Médecin de formation, Christian Ménard était déjà intervenu auprès du Ministre
français de la justice Dominique Perben en juillet 2002, puis début 2003, après
qu’Alain Solé eut été victime d’un infarctus qui avait entraîné un triple
pontage coronarien en juin dernier et une artérioplastie en juillet.
A l’issue de sa visite, le député du Finistère a déclaré à la
presse qu’il estimait « nécessaire » une expertise médicale « compte tenu de ses
antécédents cardio-vasculaires » en précisant que cela « avait été demandé le 8
juillet dernier par la cour d’appel (de Paris), mais n’a toujours pas été suivi
d’effet ».
Il a insisté sur la nécessité d’une expertise médicale et
doit écrire « en ce sens au ministre français de la Santé », Jean-François
Mattei.
En 26 mai dernier, Marie-Thérèse Boisseau, secrétaire d’état
aux personnes handicapées et vice-présidente de la région administrative
Bretagne s’était aussi engagée à relayer auprès des services de Monsieur Perben
les inquiétudes d’un autre prisonnier politique breton, Kristian Georgeault, sur
l’état de santé d’Alain Solé.
A l’inverse, sollicité par une démarche discrète il y a déjà
plusieurs années, le député (P.S.) d’Ille-et-Vilaine, Jean-Michel Boucheron,
avait refusé de rendre visite au militant indépendantiste, prétextant ne pas
pouvoir se rendre dans une prison située hors de sa circonscription d’élection
et semblant ainsi ignorer qu’un député, dans l’État français, n’est absolument
pas le député d’une portion de territoire et des habitants qui y vivent, mais
qu’il est le détenteur d’une fraction de la souveraineté « nationale ».
La Coordination Anti-Répressive de Bretagne salue la démarche humanitaire de
Christian Ménard et félicite le comité C.A.R.B. de Karaez et l’A.C.A.T. (Action
des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) ainsi que les différentes
personnalités très engagées dans des interventions plus discrètes qui ont amené
cette visite.