Situation des prisonniers politiques basques, réunions publiques en Bretagne
Situation des
prisonniers politiques basques
Réunions publiques
Intervenant:Jean-FrancoisLefort,porte-paroled’Askatasuna (association de
solidarité avec les prisonniers politiques basques) et ex-prisonnier politique
basque.
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Jeudi 18 décembre à 20 h 30
2, place Général Koenig
Roazhon / Resnn / Rennes (Colombier)
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Vendredi 19 décembre à 20 h 30
Ti Ar Vro
Lois antitérroristes et Droits de l'Homme
Karaez/Carhaix
- Au cours des 25 dernières années, des milliers de personnesont été, pour des
motifs politiques, interpellées, beaucoupcondamnées et emprisonnées et un grand
nombre torturées ...
- Aujourd'hui, il y a 680 prisonnier(e)s politiques basquesdispersé(e)s dans 86
prisons ( 124 dans 26 prisonsfrançaises).
- Chaque semaine, familles et proches parcourent des milliersde kilomètres,
dépensent des milliers d'euros pour leur rendre visite.
L'association culturelle rennaise Bertaeyn
d'Astoerr organise une
conférence-débat sur la situation des prisonniers politiques basques en France
et en Espagne, le jeudi 18 décembre, à 20 h 30 au 2, place Général Koenig à
Rennes (Colombier).
Cette rencontre sera animée par Jean-François Lefort, porte-parole d'Askatasuna
(association de solidarité avec les prisonniers politiques basques) et des
représentants des Comités anti-repressions de Bretagne.
Entrée libre.
Cette conférence inaugure un cycle mensuel de conférences sur l'actualité
bretonne et des minorités
nationales (prochaîne date : le 23 janvier 2004) Contact : Annick Lagadec 06 81
85 74 28
"Ce qui se passe actuellement en Espagne (...), il ne s'agit pas de dérapages
ponctuels, mais d'une entreprise dans précédent historique dans une démocratie :
la "juridiciarisation" de la politique. Autrement dit, l'appareil judiciaire
quitte son rôle d'arbitre, plonge dans la mêlée et exécute les besognes qui
relèvent partout ailleurs du
pouvoir politique. Quand on a un juge Garzon, nul besoin d'un ministre de
l'Intérieur à Madrid : il fait le travail à sa place et d'une manière beaucoup
plus efficace, car si les actions d'un ministre sont toujours susceptibles
d'être contestées en justice, la justice espagnole, sauf recours européen, n'a
de comptes à rendre à personne..."
Cette observation de Gilles Perrault (*) résume la situation délirante que vit
le Pays Basque depuis quelques années: interdiction de journaux sans qu'un
tribunal ait eu à en juger et incarcération de leurs journalistes et
responsables, illégalisation de partis politiques jusque là légaux et
incarcération de leurs élus, interdiction d'associations culturelles,
humanitaires, de mouvements de jeunesse et incarcérations dans tous les sens...
Tout ce qui touche de près ou de loin à l'identité et à la culture basque se
voit détruit du jour au lendemain, dans l'indifférence européenne quasi totale.
La France, patrie autodéclarée des droits de l'Homme, se fait un plaisir de
soutenir le gouvernement espagnol. Il y a aujourd'hui plus de 120 prisonniers
politiques basques en France. Ceux qui sont déjà condamnés sont répartis dans
des prisons aussi loin que possible de leur pays: le Nord, la Lorraine,
Marseille...
Quand l'Espagne le souhaite, la France lui "prête" des détenus basques sans se
préoccuper des traitements
qu'ils peuvent subir pendant les quelques mois passés dans les prisons
espagnoles.
Quand un prisonnier politique basque non réclamé sous forme d'extradition par
l'Espagne arrive en fin de peine en
France, il est déposé à la frontière espagnole et la France ferme les yeux sur
l'usage qu'en fait la police espagnole. Arrestations illégales, détentions sans
fin, torture... ce n'est plus son problème ! Peu importe aux autorités
françaises que leurs propres tribunaux, quelques mois plus tard, les condamnent
pour ces expulsions illégales.
Quand un citoyen de nationalité française, ancien élu local, est arrêté et
incarcéré sans raison en Espagne, la France ne lève même pas le petit doigt pour
demander des
explications et encore moins pour protester...
(*) Jakilea, bulletin du Comité pour la défense des droits de l'Homme au Pays
Basque (décembre 2003).