Témoignage de la compagne du père de Gaël Roblin;

Christian Roblin, décédé en ce mois de Novembre 2003

Lire les communiqués d'Emgann sur ce même sujet

Communiqué de l'UDB

Objet: Courier des lecteurs Ouest - France
Date: Thu, 27 Nov 2003 10:36:39 +0100


Lettre adressée au courrier des lecteurs de Ouest-France; c'est sans doute la seule façon de rétablir la vérité Michel Herjean
TREZENY, le 27 novembre 2003


En France la loi prévoit qu’un détenu puisse assister aux obsèques d’un parent proche de sa famille La loi prévoit même que ce droit est plus accessible pour un détenu qui n’a pas encore été jugé. Gael Roblin est dans ce cas puisque détenu depuis trois ans et demi il n’est pas encore jugé et que les obsèques de son père avait lieu le mardi 25 novembre2003 . Toutes les démarches et requêtes ont été déposées par ses avocats qui ont demandé que la cérémonie soit repoussé d’un jour pour laisser le temps à la chambre de l’instruction de statuer sans précipitation . La sortie de Gaël a été autorisée .
Voici le témoignage de la compagne du pére de Gaêl Christian Roblin le défunt
La dépouille mortelle de Christian était exposée à la chambre funéraire de Lanvollon , à 14 heures 30 le cercueil a été déposé dans le corbillard qui est parti en direction de Pleguien suivi par les véhicules des membres de la famille et curieusement par ceux des fonctionnaires de police en civil qui stationnaient devant la chambre funéraire . A différents carrefours sur le parcours entre Lanvollon et Pleguien des véhicules de la gendarmerie nationale stationnaient . L’hommage civil à eu lieu à la salle des fêtes de Pleguien sans la présence de Gael . A la fin de cérémonie le corbillard et la famille ont pris la direction du crématorium de la Bauchée à Saint Brieuc toujours suivis par les fonctionnaires de police et croisant des véhicules de gendarmeries stationnées tout le long du parcours . A leur arrivée au funérarium la dizaine de membres de la famille qui accompagnait Christian a été isolé dans une pièce par des policiers avec interdiction d’en sortir . Le corbillard a été dirigé vers une porte située à l’arrière du bâtiment la voie d’accès entièrement protégée par des barrières et par une rangée de C R S . Un fourgon cellulaire avec des vitres teintées est arrivé quelque instant plus tard avec son escorte de police et une multitude de gyrophares en service . L’employé des pompes funèbres ( le chauffeur du corbillard) qui se trouvait de ce coté du bâtiment a été enfermé dans la pièce avec la famille. Il ont fait sortir Gael enchaîné du fourgon , il est resté devant le cercueil de son père 6 minutes menotté puis on l’a ramené dans le fourgon qui est reparti avec son escorte de la même façon qu’à son arrivée . La famille a enfin pu sortir de la pièce ou elle était séquestrée depuis son arrivée au crématorium et assister à la crémation . La haine avait remplacé le chagrin .
En accord avec les proches de Christian et de Gaël et pour le respect de leur deuil nous n’avons pas voulu faire de ces obsèques une manifestation ,c’est à Christian que nous sommes venus dire au revoir et lui rendre un dernier hommage . Nous nous associons à leurs protestations sur la manière de faire de la bande à Sarkozy à cette occasion .

M.Herjean

Subject : letter to the editor – Ouest France

Letter to the editor of Ouest France, this is probably the only way to re-establish the truth

Michel Herjean

TREZENY, 27  November 2003

In France, the law holds that a prisoner can attend the funeral of a close family relative. The law even holds that this right is more open to a prisoner not yet judged. Gael Roblin is in this position since he has been detained for three years without being judged and his father’s funeral was due to take place on Tuesday 25 November 2003. All necessary procedures and requests were filed by his counsels, who asked that the ceremony be postponed for one day, in order for the examining chamber not to decide with haste. Gael was allowed to get out.

Here is the testimony of the companion of Gael’s father, Christian Roblin, the deceased.

Christian’s remains were lying in state at Lanvollon funeral chamber, at 2.30 p.m., the coffin was put into the hearse which left towards Pleguien followed by the vehicles of the family and, strangely, by those of police officers in plain clothes which were parked in front of the funeral chamber. At several crossroads on the way from Lanvollon and Pleguien, vehicles from police forces were parked. The farewell ceremony took place at Pleguien festival hall, without Gael. At the end of the ceremony, the hearse and the relatives left for La Bauchée crematorium, in Saint-Brieuc, still followed by police officers and passing police forces vehicles parked all along the way. When they arrived at the funeral home, the ten or so relatives who accompanied Christian were isolated in a room by policemen who forbade them to go out. The hearse was directed to a door at the back of the building, the access road being protected by mobile fences and a row of State security police. A prison van with tinted glass windows arrived a few moments later, with a police escort and plenty of flashing lights on. The undertaker’s assistant (the hearse’s driver) who was on this side of the building was locked up with the family. They made Gael get out of the van, he remained 6 minutes before his father’s coffin, handcuffed, and he was then taken back into the van, which left with the escort, just in the same way as it had arrived. The family were at last allowed to get out of the room in which they were confined since his arrival at the funeral home, and attend the cremation. Sorrow had turned into hatred.

In agreement with Christian and Gael’s relatives, and out of consideration for their grief, we did not want to make this funeral a demonstration, we came to say farewell to Christian and to pay him a last tribute. We share in their protests on the way Sarkozy’s gang behaved on this occasion.

M. Herjean