Réponse à Eric Conan, journaliste à "L'Express"

 

A l’attention de :

M. Conan Eric

Journaliste à l’Express

Le 19 avril 2001

 

Monsieur,

 

Je viens de lire l’édition de ce jour de l’hebdomadaire au sein duquel vous travaillez. 

Les pages que vous consacrez aux « élus contre les indépendantistes »histoire une fois de plus de caricaturer la situation à moins que vous ne considériez que M. De Rohan soit « les élus » à lui tout seul ; bref, ces pages sont sans réelle surprise pour moi. Votre ressentiment à l’égard des Bretons qui ne croient pas tout devoir à la France est tellement palpable lorsque vous parlez qu’à vous entendre j’aurais été en mesure d’écrire cet article à votre place. Mais je ne vous demande pas d’aimer les nationalistes bretons de droite ou de gauche et franchement peu m’importe que vous soyez nationaliste français de droite ou de gauche.

Pas de surprise donc mais une énorme déception.

Vous avancez que j’aurais cité le nom de Charly Grall comme étant la personne qui m’aurait demandé d’héberger des militants basques à Lorient, or il me semble que c’est précisément la seule question à laquelle j’ai refusé de vous répondre en vous précisant que les principes que j’ai conservés m’empêchaient de citer un nom en l’occurrence. Je n’ai donc pas donné son nom, pas plus qu’un autre à ce propos. Le fait qu’il soit de notoriété publique que j’ai quelques différends avec le rédacteur de Breizh-info ne vous autorisait pas à avancer (gratuitement ?) son nom. 

En acceptant votre invitation je savais avoir affaire à un journaliste-enquêteur et probablement procureur mais c’est un manipulateur que j’ai rencontré… Il semble que les juges ne soient pas les seuls à vouloir semer la zizanie. Je vous ai fait confiance ; j’ai eu tort de le faire mais j’accepte la leçon de bon cœur, elle me sera certainement profitable.

En vous signalant ma défiance de plus en plus prononcée envers les gens comme vous qui pervertissent la profession noble qu’ils exercent.

Bien entendu, s’il vous venait à l’idée de rectifier dans vos colonnes ce qui peut paraître comme un détail à vos yeux, je vous en saurais gré.

 

Denez Riou