Au sujet de l’Affaire des Drapeaux français de Gwened/Vannes


Un des visiteurs habituels de notre site nous a fait part de son intervention auprès de la présidence de la République Française au sujet de l’Affaire des Drapeaux français de Gwened/Vannes et de la réponse qu’il a reçue.
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Le lundi 5 janvier 2004.

à Monsieur le Président de la République
Palais de l'Elysée
75700 PARIS


Objet: inquiétudes sur le fonctionnement de la Justice.


Monsieur le Président de la République,

J'ai l'honneur d'attirer très respectueusement votre attention sur des faits curieux qui se déroulent à Vannes (Mor-Bihan) depuis plusieurs semaines.
Depuis plusieurs mois, dans la région de Vannes, des drapeaux français sont régulièrement dégradés. C'est ce qui s'est passé notamment à Vannes même , au cimetière militaire Boismoreau, à la fin du mois de novembre dernier.
L'enquête policière a amené la mise en examen d'une personne.
C'est avec surprise que j'ai pu constater dans la presse régionale des dérapages certains.
Ainsi, dans son édition dominicale du 30 novembre 2003, le quotidien « Ouest-France » affirme qu'un suspect qui « habite à proximité du cimetière de Boismoreau » a été « placé sous contrôle judiciaire ». L'auteur de l'article poursuit : « Lors de la perquisition effectuée à son domicile, les policiers ont saisi du matériel informatique, un carnet d'adresses et d'autres éléments qui laissent à penser, selon eux et le juge d'instruction, qu'il est bien l'auteur de cette profanation des drapeaux tricolores ».
Le même jour, sur « France Bleu Armorique », un journaliste présentait l'homme mis en examen comme étant « l'auteur des faits »...
Ni les policiers chargés de l'enquête, ni le magistrat instructeur n'ont pour l'instant démenti les propos qui leur sont prêtés par « Ouest-France ».
Si le parquet est parfaitement autorisé à s'exprimer sur une affaire pénale en cours, il n'en est pas de même ni pour la police, ni pour le magistrat instructeur.
La présomption d'innocence et le secret de l'instruction me semblent singulièrement mis à mal dans ce dossier et je tenais à vous faire part de mes inquiétudes.
Croyez, Monsieur le Président de la République, à ma très haute considération et à mon profond respect.
A.-R. A.

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Paris, le 10 février 2004.

Présidence de la République
Le Chef adjoint de Cabinet


Monsieur,

Votre lettre est bien parvenue à Monsieur le Président de la République qui m'a confié le soin de vous en remercier.
Je puis vous assurer qu'il a été pris attentivement connaissance des réflexions que vous avez tenu à exprimer.
Je vous prie d'agréer , Monsieur, l'expression de ma considération distinguée

Gérard MARCHAND